mercredi 6 janvier 2010

Encore et toujours solitude...


J'ai toujours ce sentiment d'être seule, seule au milieu du monde.

Pas seule parce que personne ne me voit, non seule parce que tout le monde m'évite. Je dois être contagieuse. Il faudrait le dire aux médecins, peut être que la déprime est contagieuse.

Tout le monde ne m'évite pas mais je fuis ceux là. Allez savoir pourquoi.
Peut être parce que j'ai l'impression qu'ils se sentent obligés de venir vers moi. De par le lien familial. Ou le lien sexuel.Ou juste pour se faire bien voir des autres, alors que les premiers ne viennent pas me voir justement pour ne pas se faire mal voir.

Peut-être.

Il me vient parfois à rêver d'un monde où je suis transparente, où personne ne me voit. Humaine et non-humaine à la fois. Une entité différente, parallèle à ce monde, à cette société. A qui il manque quelque chose, mais quoi.

Je ne cherche même plus à me battre ou à tout faire pour que l'on me voit. Cela fait si longtemps que je me suis résignée. Je ne sais même plus ce que sont la colère ou la joie.

Je suis ailleurs, depuis bien longtemps. Du moins mon esprit y tend. Mon corps est là et las de l'être.
Je ne penses pas au suicide, je n'en suis pas capable, ça ne m'effleure même pas l'esprit ou sinon je revient vite sur terre lorsque passant devant une fenêtre du 4ème étage ouverte j'en viens à vouloir m'envoler puis la seconde d'après me dire que cela ne résoudra rien. Je suis née avec mon mal être mais je ne veux pas mourir avec.

Je me sens seule. Seule dans ma façon de penser. Seule dans ma manière d'appréhender le monde. Seule dans mes envies, seule dans mes désirs et mes pulsions.

Je crois que cela fait si longtemps que je suis seule que même si il fallait que j'arrive à croiser quelqu'un de similaire, je ne pourrais pas l'accepter.

Je suis sure que ma psy dirait que ça c'est une belle description de la déprime.

Et un monde vide? Nul autre que moi. Aucune forme de comparaison possible. Un vrai manque, un vrai vide se creuserait alors très certainement dans mon estomac. Plus d'espoir?
Car même si je refuserai la réalité de me retrouver face à quelqu'un d'identique, qui pourrait, qui aurait la possibilité de me faire comprendre qu'il ressent les mêmes choses que moi, je garde toujours l'espoir de le trouver. Cet être. Différent et pourtant humain. Comme moi.

Qui est fan des Walt Disney et rigole encore au larmes en les revoyant, qui aime le Japon comme je l'aime, qui s'extasie sur chaque chose de ce monde qu'elle soit laide ou belle, bénéfique ou maléfique, saine ou malsaine, une curiosité sans limite qui pourrait l'emmener au bout du monde s'il n'y avait pas ces chaines, indéfinissables mais qui pourtant le retiennent, là, dans un endroit que je ne connais pas, où je ne peux le rejoindre.
Un être qui aimerai sortir, danser, faire la fête et rire mais jamais en étant méchant. Qui sait avoir pitié mais jamais sans rabaisser. Qui critique, car en bonne française je critique autant que je peux et tout ce que je peux. Qui sait s'effacer devant les autres quand c'est à leur tour d'être au devant de la scène.
Qui, rien que par ses paroles, saurait m'emporter et me faire frémir.
Qui aurait une culture immense sans avoir la science infuse et n'en abuserai pas.
"La culture c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale." Je ne me souviens plus de l'auteur.

Un être à part, qui me ferait découvrir ce que je ne connais pas.

Quelqu'un qui aurait confiance en moi sans me jucher sur un piédestal.

Je suis égoiste. Il le serait aussi. Mais dans une certaine mesure et en sachant s'excuser de l'être.
Orgueilleux mais toujours avec modestie.

Respectueux de certaines valeurs comme la famille, les personnes âgées, les supérieurs hiérarchiques honorables (pas les cons, ils sont trop orgueilleux et imbus d'eux-même).

La liste serait encore longue.....
Comment puis-je garder espoir? Mon pragmatisme répond raisonnablement non.

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