Voici la suite :)
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Elle déteste le son de sa voix. Il y a une sorte de grincement quand il parle.
Il veut lui poser des questions? Et si déjà il lui donnait des réponses!
Elle repense à ce rendez-vous chez le médecin, pour un mal de crâne qui durait depuis quelques jours. Elle aurait mieux fait de s'abstenir ce jour là.
- "C'est vraiment étrange, on dirait que tout votre cortex cérébral est sensible, vous avez mal quand j'appuie sur votre tempe là? et là?"
-"Aïe!!!"
- "Hum...."
Il croisa un de ses bras, posa son autre coude dessus et la main appuyé sur le menton la regarda d'un air préoccupé.
- "Ecoutez, je ne vois pas du tout ce que c'est, vous devriez aller faire un scanner, je ne penses pas que ce soit l'oeuvre d'une tumeur, mais il vaut mieux être prudent."
Elle avait pris l'ordonnance et la lettre. Elle était allé comme une gentille fifille faire le scanner.
Elle se souviens s'être dit en voyant la tête des médecins que les résultats devaient être bizarres. Elle avait eu peur.
On lui avait demandé d'appeler quelqu'un pour lui ramener des affaires, ils voulaient la garder en observation. Ils ne savaient pas ce que c'était. Ils ne voyaient rien. Mais elle avait mal.
Toute la peau de son crane était devenue sensible, elle pouvait à peine supporter de poser sa tête sur un oreiller. Ils lui donnèrent des cachets, sans vraiment d'effet. Et au bout de quelques jours, le médecin vint dans sa chambre.
- "Nous avons un nouveau type de médicament qui pourrait vous soulager. Malheureusement il n'est encore qu'en période expérimentale. J'ai besoin de votre accord pour vous l'administrer."
Expérimental? Bof, allons-y, si cela pouvait faire partir la douleur. On le lui donna. Un tout petit cachet, rond, blanc, tellement lisse qu'on aurait dit un galet. Des galets...une plage de galets...le soleil...la chaleur.....
Elle se souvient avoir senti le sol dur. Elle avait voulu bouger mais elle avait mal partout. Elle avait tenté d'ouvrir les yeux. Mais c'était si douloureux. Et il y avait tellement de lumière....
- "Avant de répondre à quoi que ce soit, je voudrais que l'on me dise où je suis et pourquoi moi!"
Il se met à sourire.
- "Je m'attendais à ce que vous me posiez la question."
Il se lève et se dirige vers les grandes baies vitrées.
- "Vous êtes dans...."
Son regard se fixe soudain sur quelque chose, en bas, dehors, de là où elle est, elle ne peut pas voir.
Il fait un signe à ses hommes.
-"Peterson, Slawden, prenez dix hommes!"
Le dénommé Peterson s'approche de la fenêtre rapidement, il prend un air surpris et dérangé. Il se retourne et d'un geste vif, claque dans ses doigts. Les hommes sortent précipitamment.
- " Voila qui est préoccupant..." se retournant vers elle, "Vous êtes convoitée ma chère" dit-il en souriant.
Elle déteste son sourire. Elle sent qu'il est fourbe, qu'elle ne peut pas lui faire confiance.
-"Bien, alors je vais aller droit au but car je n'ai plus vraiment le temps. Vous êtes dans mon laboratoire privé. Mon équipe mène des expériences sur les êtres humains, notamment sur le cerveau, merveille que la nature nous à confié. Et le vôtre tout particulièrement est vraiment très très intéressant."
Encore ce sourire. Elle sent l'énervement monter en elle.
- "Vous êtes un spécimen à part, vous avez la capacité de gérer l'électricité chimique."
Elle ouvre grand ses yeux, l'incompréhension se lit sur son visage.
Il se met à rire.
- "Vous ne savez pas ce que c'est?"
Il se rapprocha d'elle tellement vite qu'elle n'a pas eu le temps d'avoir un mouvement de recul.
Son visage est tellement proche du sien. Elle peut sentir sa respiration. Un sentiment d'écoeurement lui monte à la bouche et elle ne peut réprimer un rictus.
-"Vous pouvez utiliser l'énergie de votre cerveau à votre grés!"
De près, son sourire est horrible.
-"Vous pouvez lui faire parcourir tout votre corps et la projeter si vous le souhaitez."
Il s'est reculé. Elle prend une grande respiration.
- "Bien sur ce n'est qu'une hypothèse" reprend-il en se redirigeant vers la fenêtre. "Nous aimerions la confirmer par d'autres examens, si vous n'y êtes pas opposé bien sur."
Elle n'en peut plus.
-"Arrêtez avec votre sourire! C'est quoi cette histoire? Vous vous croyez dans un film??? Des expériences sur les êtres humains! N'importe quoi! Vous êtes un grand malade! Et ces quoi ces types armés? Laissez-moi rentrer chez moi!"
Elle s'est levée, debout, les mains sur la table. Il la regarde d'un air désabusé.
-"Je ne peux pas vous laisser repartir maintenant, vous seriez en danger et il est hors de question de perdre un investissement maintenant."
-"Qu..Quoi??? Un investissement??? Non mais vous êtes vraiment taré!"
Elle se dirige vers la porte, son pas est ferme et décidé.
-"Vous ne devriez pas faire ça!"
Elle claqua la porte derrière elle.
- "Couchez-vous!"
Un homme se jette sur elle. Des coups de feu partent dans tout les sens. Elle crie.
- "Venez!"
Il la tire et l'entraine vers le fond du couloir, à l'autre bout de l'ascenseur.
-"Lâchez-moi!"
Elle réussit à se détacher et se met à courir. Elle ouvre la première porte venue. Un escalier. Elle le dévale en courant.
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