vendredi 18 mars 2011

Electrique : Chapitre 2

Et voici la suite!
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Il pleut.
L'eau dégouline sur la vitre. Sa respiration fait une légère buée, qui s'évapore aussitôt déposée.

Elle regarde le ciel, il est gris, ça lui change de la chambre d'isolement.
Derrière elle des voix, ils parlent, elle n'écoute pas. Ce brouhaha la maintient dans un état de léthargie superficielle mais ça lui va. Elle à l'impression de ne pas être là. Même si elle ne peut aller nulle part ailleurs.

Elle colle sa joue contre la vitre. C'est froid. Elle aime bien.

Elle repense à ce qu'il s'est passé depuis qu'elle s'est réveillée.

D'abord la chambre blanche. Cette odeur de désinfectant qui rôde partout ici. Puis des hommes, et cette sensation d'être observée, en permanence. Et puis les bouts de cervelles. Le corps sans vie. Et cet instinct qui a surgit du fond de son ventre, cette énergie qu'elle a sentie venir jusqu'au bout de ses doigts.

Elle décolle sa joue de la vitre, elle regarde sa main. Elle pose ses doigts sur la peau encore gelée.

Il y en a eu des expériences, ils l'ont observé, radiographié sous tout les angles, touché chaque pore de sa peau. Elle repense à cette sensation qui lui a donné la nausée.
Et puis les résultats. Ils n'en sont pas sûrs. Ils ne comprennent pas.

- "Votre cerveau fonctionne anormalement, il utilise 80% de sa surface juste à l'état de repos. Si seulement vous pouviez reproduire ce qu'il s'est passé l'autre jour....sur un objet bien sur, nous pourrions peut-être observer quelque chose de différent."

Il en a de bonnes lui. Si c'est si facile il n'a cas le faire lui même.
Elle ne sait pas comment elle a fait. Elle la ressentie c'est tout. Elle n'a rien voulu. Elle n'a jamais rien demandé. 
Elle tape du poing sur le bord de la fenêtre. Pourquoi? Pourquoi elle? 

Les mots cognent dans sa tête, le brouhaha devient intérieur, prend toute la place, le volume augmente, elle se prend la tête dans les mains et soudain, cette sensation.

Non!

Elle a hurlé en éloignant les mains de sa tête. La fenêtre à explosé.

Elle ne réalise pas. Elle ne veut pas réaliser. Elle est tétanisée. 

Le brouhaha s'est arrêté. Ils la regardent. Elle sait qu'ils ont peur. Elle même se fait peur.

Elle se lève brusquement et sors de la pièce en courant. Ils n'ont même pas eu le temps de réagir. 

Courir. Courir. Vite. Loin. Le plus loin possible.

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@vos com's :D

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