mardi 13 décembre 2011

Des anges

Bonjour tout le monde!


Je sais que ça fait un bail que j'ai pas écrit quoi que ce soit ici, je n'ai même pas eu de temps pour moi.




Quoi de neuf? Allez voir le billet correspondant dans la section SAC ;)




Pour l'instant juste une petite news qui m'est passé par la tête l'autre jour :)


L'idée : Un futur possible pour l'humanité, évolution génétique, longue ou spontanée. Une ville comme il y en a des centaines, un pays développé, un mélange entre les Etats-Unis et l'Europe.


Scène 1 : Une rue étroite, sombre, sale et humide. Des égouts à ciel ouvert. Des hommes, ou du moins ce qu'il en reste, fouillant dans les poubelles pour trouver à manger, se chauffant auprès d'une flamme plus qu'instable, se lamentant des douleurs qui traversent leurs corps, effacent petit à petit leurs âmes.
Au bout de la rue, la lumière du jour, brillante, aveuglante, ils n'y vont pas, ce n'est pas leur monde.
Soudain une ombre, une forme, une femme. Cheveux attachés en chignon, une odeur de parfum, léger, presque irréel.
- Toi, dit-elle en désignant un des clochards, viens avec moi.
Sa voix est calme, posée et cependant autoritaire. Il ouvre de grand yeux, ne comprend pas....il se lève, la suit.
Ils sont happés par la lumière.


Scène 2 : Un appartement, grand, clair, meubles au design épuré, couleurs chaudes.
Elle le guide vers la salle de bain.
- Entrez, lavez-vous.
Sans savoir ce qu'il fait, il entre dans la pièce, se déshabille, l'eau de la douche est chaude, rassurante, le savon est doux sur sa peau rèche et abimée.
Il sort, s'essuie, tout n'est que douceur. Il se rase, s'hydrate la peau. Elle a posé des vêtements, blancs, sur une chaise.
Elle le regarda de haut en bas :
- Vous voila mieux n'est-ce pas?
- Qui...qui êtes vous? Vous êtes une omnisciente?
- Oui. Je suis là pour vous. Je vous ai choisi.
Ils passent à table.


Scène 3 : Une rue, un escalier menant au pas d'une porte rouge pale. Il monte les marches lentement. Il porte un costume 2 pièces gris souris, la barbe propre, les cheveux soignés. Il sonne.
Elle ouvre. La surprise qui se lit sur son visage le déforme presque.
- T..toi! Mais! Je te croyais mort!
Des larmes commencèrent à rouler le long de ses joues, elle n'en croyait pas ses yeux, elle le regarda encore et encore, des pieds à la tête, de la tête aux pieds, elle respirait de plus en plus fort, de plus en plus vite, et soudain, son regard croisa le sien, rempli de peur, d'incertitude et d'espoir, elle se jeta dans ses bras et se mit à pleurer, pleurer, pleurer, toutes ses années où elle pensait l'avoir perdue.
- Maman?! Qu'est-ce qui se passe?!
La voix tremblante au son des sanglots de sa mère elle surgit dans l'ouverture de la porte, se demandant quel drame arrivait.
Elle la vit dans les bras d'un homme, grand, les cheveux poivre et sel, qui la serrait si fort qu'on aurait dit qu'il voulait que son corps s'incruste à jamais dans le sien, de peur qu'elle parte encore, loin, si loin de lui.
Il releva alors la tête et ses yeux gris métal croisèrent des yeux gris ciel.
Elle comprit. C'était lui, ça ne pouvait être que lui.
Le ciel s'emplit alors de nuage et la pluie se mit à tomber.
Elle voulu se jeter dans ses bras, lui qui était revenu. Elle se retrouva au milieu de ceux de ses parents, tel une chenille dans son cocon, prenant les forces qui lui seraient nécessaire afin de pouvoir enfin déployer ses ailes sous la chaleur du soleil, ses ailes froissés depuis si longtemps qui lui semblait une éternité.
Il restèrent longtemps là, sur le pas de la porte, à pleurer, de joie, de peur, de nerfs.
Quand la paix eu regagné leurs coeurs, ils se relevèrent pour se regarder, encore et encore.
- Bonjour Eléa, prononça-t-il en caressant ses cheveux lisses couleur des blés. Tu as tellement grandie, tu es presque une femme à présent.
Il s'émerveillait devant elle. Elle s'émerveillait devant lui. Il était là, bien vivant, grand, on aurait dit que ses épaules pouvaient supporter toute la terre entière.
- Où étais-tu papa? Pourquoi es-tu parti si longtemps?
Sa mère baissa les yeux et se remit a sangloter doucement en serrant la main rugueuse contre ses lèvres.
Il plongea son regard dans les yeux qui imploraient une réponse, tant de questions s'y bousculaient!
Mais aucunes ne venaient.
Il tourna alors la tête vers la rue.
Il y avait toujours cette lumière, vibrante, presque aveuglante.
Elles suivirent son regard.
Elle était là, droite, au milieu des pavés, son chignon haut sur sa tête.
Le regard d'Elea croisa alors celui de l'omnisciente. Un sentiment d'apaisement et de reconnaissance envahit son corps.
- C'est vous qui nous l'avez ramené. Merci. Merci infiniment.
Ils rentrèrent dans la maison.


--------------------------------------------
Comme c'est un peu long, j'écrirais les autres scènes dans un autre post, n'hésitez pas à me faire part de vos remarques :)

Aucun commentaire: